Le CBT est-il comme un navire en train de couler ? C’est l’impression que cela donne après le départ massif de ses champions pour d’autres clubs.

Le CBT se vide de ses champions. On citera en premier Nanou, deux fois vice-champion du monde à Pattaya et à Izmir, parti pour le club INOH à Antsirabe. Il fut rejoint presque aussitôt par Toutoune, le champion d’Afrique et surtout le vainqueur des Masters de France, qui est devenu le coéquipier attitré de Dolys Randriamarohaja.

Démission forcée. Ce dernier lui a, certes, fait un pont d’or, mais on ne va pas dire que cela est lié à la démission presque forcée de Dolys au poste de président de la Ligue de pétanque du Vakinankaratra aujourd’hui confiée à une amie de la Fédération sur proposition du président de la Ligue de Fianarantsoa.

Pour revenir au CBT, le club a aussi perdu Taratra, plusieurs fois champion de Madagascar, mais qui a choisi d’aller à la  « Pétanque Ampitatafika Club » plus connue sous le nom de Facre, avec un autre champion, puisque Ram’s fut aussi le premier à quitter le CBT.

L’autre grand nom ayant déserté le CBT n’est autre que Rock, le champion de Madagascar en tirs de précision. Pire ou mieux, c’est selon, Rock est aujourd’hui le vice-président du club Zanzibar et que c’est une certitude qu’il va encore agir et faire les yeux doux à certaines têtes couronnées de son désormais  ancien club, tout au moins s’il en reste à Mahamasina.

Victime. Comme un malheur ne vient jamais seul,  il n’y a plus aucun joueur du CBT dans l’actuelle équipe nationale pour le championnat du monde au Canada, car Nanah et Rado sont membres du FAM Ambohipo, Taratra est du PAC tandis que Hery est de Betafo, mais qui a choisi de défendre les couleurs d’Ambohimahasoa pour des raisons évidentes de manne financière.

En tout cas, le ver est déjà dans le fruit et l’actuel président du CBT aura fort à faire pour espérer inverser la tendance. Et c’est bien malgré lui, car il est plus une victime qu’un acteur dans l’affaire, car les choses ont commencé à se gâter depuis les élections quand la Fédération a intercédé en sa faveur en allant jusqu’à faire pression sur la communauté Karana et sur certains champions.

Le malaise qui s’est alors installé dans le petit monde de la pétanque a fini par convaincre des boulistes membres du CBT de constater que l’herbe est plus verte ailleurs. C’est aussi simple que cela.

Clément RABARY

Source: Midi-Madagasikara du 07/ juillet 2018.